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Remous amers d'une douce indépendance

12 septembre 2015

J+7

Une semaine. Une semaine et déjà beaucoup de choses se sont améliorées!! Ok alors les filles de ma classe sont généralement très sympa! Je commence à parler de plus en plus avec certaines filles même si c'est asseez dur de s'incruster dans un groupe qui a été créé il y a très longtemps déjà. Je parle assez avec certains gars de la classe qui sont très sympa et avec d'autres mais un peu moins. Je parle avec beaucoup de monde et je sors vraiment de ma timidité en demandant si je peux manger avec eux, avoir leur numéro et tout le monde accepte à chaque fois et je ne m'assois presque plus jamais toute seule mais c'est toujours dur d'entrer dans la classe et d'avoir à lancer la conversation, à demander à m'assoir à côté de quelqu'un et de ne jamais avoir une amie que je connais depuis longtemps avec laquelle je peux vraiment délirer et être la folle fille que je suis. Mais ça va assez bien! Et je vois très souvent les filles de la fac qui viennent manger avec moi, me voir les week ends ou pendant les récrés et ça me fait tellement plaisir! Si cette semaine m'a apporté quelque chose, ce serait de savoir vraiment sortir de ma timidité et apprendre à savourer chaque petit moment avec chaque personne... Même si j'avais déjà commencé à faire ça l'année dernière aux USA ;) 

Voilà voilà, sinon j'ai beaucoup de devoirs et j'essaye de trouver la force dans mes plus profondes entrailles pour les faire. 

PS: Mes phrases sont immensément longues... too bad for you! 

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3 septembre 2015

la frousse de la chaise vide

voila la rentrée, premier cours de philo, et au moment où je rentre dans la salle, mon cerveau invente un plan astucieux pour enfin me retrouver à côté de quelqu'un. Je m'assieds donc au deuxième rang sur une rangée de deux (seule sur une rangée de quatre aurait été trop évident) et je déballe mes affaires patiemment sans scruter la population qui s'achemine d'un air morose dans la salle éclairée de la lumière matinale. La salle est presque pleine. Une chaise offerte comme ça ne se renie pas. Pourtant. La chaise en bois brut à mes côtés se laisse vagabonder seule et sans but devant le ridicule de la situation. De ma situation. Toutes les chaises sont occupées. Toutes, sauf celle à ma gauche. Me voilà encore seule. Je n'ai pas l'habitude d'être seule en cours. L'année dernière, aux Etats-Unis, j'étais "la française" et tout le monde voulait voir de quoi j'avais l'air ce qui fait que je n'étais jamais toute seule. Les années d'avant, j'avais des dizaines d'amis dans ma classe, que j'ai toujours mais qui ont évolués jusqu'à la fac, prépa et autres tandis que je suis revenu en Terminale, dans un lycée que je croyais avoir oublié. 

Mais non, rien de cela ne va m'aider dans mon cas, je suis seule. Cependant cela ne m'a pas dérangé pour tenter une conversation avec le rang derrière. Et ça a marché! Les deux filles avaient l'air assez interessé mais attention loin de là l'amitié soudaine. Maths approcha, et cette fois-ci je vu grand et tenta le premier rang. Succès! Une fille s'assit à mes côtés et nous avons discuté principalement du cours mais quand même! La journée ne fit que s'améliorer et je discutais avec plusieurs personnes, sans ne plus être seule avec la frousse de la chaise vide. 

Mais alors que la journée se termine et que demain se pointe, je sais que cette frousse reviendra aussitôt aux premières lueurs du matin quand arrive le duel. Le duel du lendemain. Les conversations que j'ai entrepris n'ont pas permis de mener à de bonnes amitiés ce qui est normal le premier jour. Viens donc un dilemme le lendemain alors que les regards se croisent avant le premier cours. Est-ce que je lui dis bonjour ou est-ce que je l'ignore? Est-ce que je m'assois à côté ou est-ce qu'il/elle va penser que j'en fais trop? Souvent, le lendemain matin, c'est l'ignorance qui prédomine pour se réchauffer un peu plus tard dans la semaine. Mais demain c'est vendredi. Et demain je n'ai que deux heures. Donc au pire je me retrouverais deux heures avec ma chaise vide et je fuguerais dès que la sonnerie se déclenchera pour rejoindre mes amis à la fac. A moins que je n'ai des talons et dans ces cas-là je marcherais. Vite. Et, au pire du pire, il y a toujours l'alcool. Ah ce que c'est bon d'être légal! 

30 août 2015

Dinard embrumé...

Cela fait bien 10 heures maintenant que je ne suis plus là-bas. Mon père, ma mère, mon frère et moi avons repris la voiture et sommes retournés chez nous, là où mon autre frère à finis de ranger ce que la fête surprise avait laissé trainer (chaussettes sales, miettes,bières...). Il n'y a plus de mer à l'horizon, plus de cousins cousines, juste nous dans cette maison. Pourtant, je sens encore l'air iodé de la mer de Dinard. Courir sur le chemin côtier, avoir les baskets mouillés d'eau salée, souffrir quand le chemin laisse place au sable, sentir le vent marin soufflé (littéralement soufflé) sur le visage et finalement, au bout de longs moments d'efforts, se baigner dans la mer brumeuse et froide. Dinard et ses alentours a quelque chose de tellement mystique le matin entouré de brume. A tous ceux qui ont la chance de courir tous les jours sous ce décor de bon roman, félicitation et profitez. En attendant je vais savourez pour quelques petites minutes encore l'odeur iodé qui s'évapore trop rapidement de mes narines en trans. 

Bisous les marins!

29 août 2015

surprise!

Trois semaines et deux jours. Voir un peu plus. Ca fait trois semaines et deux jours, voir un peu plus, que je coprépare la fête d'anniversaire des 21 ans de mon frère qui a lieu un mois après la date. Toute l'idée du truc est que ce doit être une surprise. 7 ou 8 personnes d'un peu partout de la France (des amis d'école de commerce) débarque chez lui (et chez moi donc) pour le week-end. Je suis en contact avec une copine à lui pour tout organiser. Je me suis occuper de l'alibi pour qu'il décampe tandis que tout le monde arrive, je me suis occupé de la grande tente, de ranger l'abris de jardin, le garage, d'accueillir les gens... et je peux vous dire que j'en étais très fière, excitée! J'avais l'impression d'avoir un rôle particulier dans cette histoire, et j'en avais un! Les invités arrivèrent un à un et je n'attendais plus que le moment fatidique, l'arrivée de mon frère. L'arrivée de mon frère qui, je croyais, allait réellement marquer le début de tout mais qui, pour moi, sonna le coup de fin. Il arriva, surprise, tout le monde est heureux, sourires niais sur tous les visages parce que même si c'est ridicule qui pourrait s'en empêcher, on explique vite fait la supercherie et voila, maintenant il faut laisser mon frère profiter de ses amis et remballer la famille. Je dois dire que je ne me serais pas sentie à ma place entourée de toutes ses connaissances! Mais je dois avouer que de la jalousie s'est imiscée au fond de mon estomac, une jalousie qui me retardait à fermer les volets, qui me rendait la vue de ma chambre très vide et seule. Tout ça pour ça. Je suis sur qu'il doit s'amuser et j'en suis très heureuse, j'ai d'ailleurs encore ce sentiment de fierté d'avoir participé mais comme beaucoup d'autres je pense, j'aurais finalement aimé que cette surprise soit pour moi, rien qu'une fois, un anniversaire surprise... Je commence a esperer qu'un jour ça m'arrivera, ou qu'au moins je fasse parti des invités, organisateurs d'accord mais qui, comme ma co-organisatrice, fasse partit du cercle fermé des amis. Je ne sais pas si je déblate tout ce charabia parce qu'il est minuit et que les echos des voix saoules de jeunes adultes heureux m'arrivent assez clairement du jardin ou que le livre que je suis en train de lire m'inspire mais en tout cas ces sentiments ont du mal à partir ce soir. J'espere que demain sera différent, que la lumière du jour m'apportera un peu de réconfort. En attendant, je crois qu'il n'y a plus qu'à finir le chapitre et essayer de faire abstraction des bruits alentours pour me laisser aller à un sommeil et à une réalité parallèle dans laquelle cette fois serait peut-être la bonne pour moi. A ciao bonsoir! 

26 août 2015

La grande famine de Mao

Alors que l'europe de l'ouest et les Etats-Unis se plongent dans l'après guerre, la désinvolture, la fête, dans les années fin 50 début 60, on oublie très vite la tellement différente réalité qui se déroule dans les campagnes de Chine. La grande famine crée par la formation de commune populaire, de la collectivisation radicale des campagnes de Chine; quatre années passées sous silence par une immense mise en scène de Mao et de son gouvernement. 

Des dizaines de milliers de morts "non naturelles", du cannibalisme, des paysans forcés de donner la plupart de leur récolte "pour le bien de la communauté", des personnes a qui on refuse de la nourriture sous pretexte de mal entente, des pères contraints d'enterrer leur fils vivant parce qu'il a volé de la nourriture, des villages entiers mangeant de l'ecorce, de la boue, des feuilles pour essayer de se sustenter, des oedèmes par milliers, des corps brûlés pour de l'engrais, de la prostitution contre une bouchée de galette, de l'acieer fabriqué inutilisable, des coups montés, tout une partie de la population sacrifiée pour subvenir au besoin des villes et du gouvernement...

Bien étonnant de constater à quel point une vie peut être différente selon l'endroit et le temps où l'on naît. Un documentaire enrichissant de Patrick Cabouat qui dure moins d'une heure, juste le temps de vouloir en savoir plus, encore plus. 

La grande famine de Mao, Patrick Cabouat. 

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25 août 2015

Heure du goûté...

Heure du goûté, une petite tartine nutella et la télé allumée. Je viens de zappé sur les vacances des anges

1- Degoût: mais qui sont ces personnes prêt à tout pour un peu d'audimat? 

2-Rire: D'abord sur les personnes et ensuite avec eux. 

3-Attachement: et oui, à la fin j'avais un peu de mal a changer de chaîne parce qu'untel était en train de courir après un autre, que des invités mystères arrivaient dans la maison, qu'ils visitaient leur villa de malade, Kamel qui tombe dans la piscine...

ça fait une demie heure maintenant que j'ai finis ma tartine et je suis sûr que beaucoup de monde me trouverait très vite quelque chose plus éducatif à faire (dont mes parents) mais franchement, je ne décolle pas mes fesses du canapé... Oui je l'avous, je m'attache très facilement à tout programme de télévision digne de mon interêt lorsque je m'ennuie. Autant le dire, mon interêt est à un niveau très bas dans ces moments...

25 août 2015

Retour en France

Cela fait un peu plus de deux mois maintenant que je suis revenue en France après un an aux Etats-Unis. Différentes étapes se sont déssinnées petits à petits :

D'abord, bien sûr, il y a eu les retrouvailles. Avec les amis, la famille; que des cris, des embrassades, des sourires, des rires et, presque toujours, la fameuse question: "Alors c'était bien?". Que répondre? Comment résumer une année entière, des dizaines de rencontres, des sentiments aléatoires et différents en une seule réponse? On ne peut pas. Donc je récitais "c'était vraiment bien" et tout le monde était content.  

Puis vint la période où tout le monde avait l'impression d'avoir tout entendue sur mon année, de tout savoir et qu'ils n'avaient plus besoin de me poser des questions. C'est marrant parce que c'est à ce même moment que j'avais le plus besoin de m'exprimer, de raconter les choses qui m'étaient arrivées et que je n'avais pas posté sur Facebook. Moment de frustration. 

Après, le rapprochement avec les amis d'enfance. Partir un an à l'étranger ouvre les yeux sur les amitiés à garder et celles qui ne valent pas la peine. Je commençais alors à renouer avec des vieilles amitiées, à garder celles qui me remplissaient d'un sentiment de contentement. Je me suis beaucoup rapproché de ma famille aussi. La famille devient très importante, très sacrée après une période d'éloignement. 

Enfin, la nouvelle moi. Je fait découvrir aux gens autour de moi qui je suis devenue, comment j'ai changé, ou plutôt comment je me suis découverte. Ce qui est dommage, c'est que si on ne fait pas attention on peut très facilement revenir dans la vieille moi, celle pleine de doutes et de peur, celle qui avait honte de son corps et de son charactère. Mais avec de la conviction, j'arrive à rester moi, la fille qui a enfin confiance en elle, qui s'aime, qui aime son corps et son esprit et qui n'a qu'une envie: s'amuser et découvrir le monde. 

Oui, j'en est fait un bout de chemin cet été et maintenant il ne me reste plus qu'une semaine avant les cours, je ne serais plus avec mes amis qui sont décalés d'un an désormais. Mais après tout, ça ne changera pas tellement de l'année dernière!

C'est marrant comme on entend beaucoup de récit d'une année à l'étranger mais pas tellement du retour, retour qui est tout aussi important car c'est finalement là que ce joue le plus gros travail sur soi-même. Il est très facile d'être la vrai moi dans un endroit inconnu jonché de nouvelles personnes alors que la tâche devient beaucoup plus compliqué quand c'est un lieu que l'on connait depuis toujours... 

Pour l'instant tout va bien, on verra si ce sera toujours le cas à la rentrée!

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